Tuesday, April 10, 2012

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C’est l’histoire d’un point d’exclamation.
!
En fait, c’est l’histoire d’un point.
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Mais, contraint à son environnement comme chacun de nous, il se retrouve sous barres.
Sous une barre.
Une seule, svelte, verticale, qui lui pendouille au-dessus comme un nuage orageux qui ne se précipite pas à se dégager, ceux qui arrivent au milieu du mois d’aout et se plantent sur nos vies pour des semaines entières.
Sauf que notre petit point, il est coincé à vie sous cette barre.
Et ce n’est pas que cette barre n’est point intéressante ; en effet, une multitude de symboles apparaît en la visionnant.
Une flèche, une lance, une matraque.
Elle lui montre au doigt.
Pauvre petit con, putain de point.
Mais ce n’était pas toujours le cas. Au début, cette barre était un index, montrant au loin les merveilles de ce monde, emmenant notre point à découvrir toute une vie. C’était un bâton de marche pendant de longs kilomètres, un grand mat quand la tempête était rude, une allumette quand il n’y avait plus de feu ; bref, un tronc épais comme la vie, fort comme un père, doux comme une mère.
Aujourd’hui, elle nargue. Elle le met en avant-plan. Elle le fait ressortir avec des moyens autres que ceux qu’il souhaiterait.
! ! ! !
C’est tellement vulgaire. C’est tellement in your fucking face.
Lui, il rêve que d’une chose : un point final.
Libre.
En vie sans en avoir envie, mais par conséquence d’exister naturellement.
Être différent, être bizarre même, mais être comme tout le monde en même temps.
Un ciel bleu, le mois de juin.
Un point, c’est tout.
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